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Définir un cadre qui permette une mise en cohérence des activités d’adaptation dans plusieurs départements ministériels, secteurs et régions est une tâche difficile de planification que même les Etats comme le Canada rencontrent. Ceci est pourtant nécessaire pour faire participer l’ensemble des acteurs au processus national d’adaptation. Dans le cas du Canada, plusieurs ministères fédéraux, territoires ou groupes (ex les indiens) ont déjà intégré l’adaptation. Mais le  niveau fédéral trouve nécessaire de fédérer toutes ces initiatives pour avoir une bonne lisibilité. Pour apporter un éclairage sur ce qui pourrait être fait au niveau fédéral canadien, un rapport développé par Brooks et al (2009) du Cabinet Ecoressources Consultants a été proposé dans le cadre de « Projet de recherche sur les politiques ». Ce rapport revint sur ce qui est déjà fait au niveau du Canada et prends en considération les actions dans d’autres pays (France, UK, Finlande) et s’inspire de l’approche PANA (Plan National d’Adaptation au Changement Climatique) proposé dans le cadre de la Convention sur les Changements Climatiques. Le Rapport examine donc les choix institutionnels, les outils et les approches devant permettre, de prioritiser les risques liés aux changements climatiques et les options d’adaptation. Bien que ce document soit destiné à ceux qui travailleront pour le gouvernement fédéral Canadien, il peut être utile au-delà des frontière de ce pays. Les pays et acteurs de l’Afrique Centrale peuvent donc très bien s’en inspirer. La connaissance du rôle du gouvernement est nécessaire aux acteurs pour mieux apporter leur contribution.

Des consultations précédentes sur l’environnement au Canada indiquent que le gouvernement peut être : (1) Adaptateur (Ex. Minimiser les risques des changements climatiques sur les activités gouvernementales ; (2) Catalyseur et facilitateur (Ex. faciliter la circulation de l’information ; développer les outils qui permettent aux autres acteurs de prendre les décisions d’adaptation) et ; (3) Intervenant ou responsable de la règlementation (ex. légiférer pour réduire la vulnérabilité de sa population). En essayant d’analyser ce qui se fait ailleurs et en observant les dynamiques internes au Canada, les auteurs soulignent 3 approches nécessaires. Ces approches sont nécessaires à l’évaluation des risques et à la prioritisation des mesures d’adaptation. Ces approches sont : (1) Renforcement institutionnel pour avoir une certaine cohérence, (2) Favoriser la participation des intervenants locaux et (3)Elaboration et utilisation des outils et indicateurs pour prioriser les risques.

Le document de 59 pages comporte des annexes dont un glossaire. Il permet de comprendre la nécessité d’une approche intersectorielle, mais aussi la coordination entre les niveaux fédéral/national, provincial et local. Vivement que les acteurs du Bassin du Congo comprennent l’approche et voient comment la rendre plus propice à la sous région.

 

 

 Source : Marks, Frédéric Gagnon-Lebrun, Hélène harvey, and Claude Sauvé : 2009. Priotizing Climate Change : Risks and Action on Adaptation. A Review of Selected Institutions Tools, and Approaches.

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